Magnifique arbre fruitier et ornemental du printemps à l'automne, d'intéressantes variétés de pruniers sont cultivées par nos soins, nous offrant une floraison généreuse et des fruits savoureux.

Description

  • Le prunier (Prunus domestica) est un arbre fruitier de la famille des Rosacées et de la sous-famille des Prunoïdées qui comprend notamment le merisier (Prunus avium, syn. Cerasus avium) et le prunellier (Prunus spinosa), à usage alimentaire et/ou médicinal, le laurier cerise (Prunus laurocerasus) plante ornemental et toxique, le prunier domestique (Prunus domestica), le cerisier (Prunus cerasus, syn. Cerasus vulgaris), l’amandier (Prunus Amygdalus, syn. Amygdalus communis), l’abricotier(Prunus Armeniaca, syn.  Armeniaca vulgaris), le pêcher (Prunus persica, syn. Persica vulgaris), cultivés pour leurs fruits.
  • C’est un arbre rustique pour tout climat originaire d’Europe et d’Asie Mineure.
  • Peu exigeant sur la nature du sol, le prunier préfère néanmoins les sols profonds, bien drainés.
  • Formé en gobelet ou en 1/2 tige, la fructification intervient 2 à 3 ans après la plantation.
  • Il forme un arbre au port érigé devenant ensuite plus ou moins arrondi avec l’âge, et atteint une fois adulte 4 à 8 m de haut.
  • Le prunier vit assez vieux, pour un arbre fruitier, de 30 à 50 ans
  • La floraison du prunier, blanche, intervient en mars-avril. Ses fleurs redoutent le vent et les gelées tardives.
  • Les prunes se récoltent selon les variétés de juillet à septembre. Les variétés de pruniers sont généralement auto-fertiles et ne nécessitent pas la proximité d’autres variétés.
  • La pruine (fine pellicule farineuse) qui recouvre les prunes est normale, c’est un voile de cire naturelle qui protège la prune du desséchement.
  • La tradition veut que l’on réserve les côteaux les mieux exposés au soleil pour les pruniers et les versants et expositions plutôt froides aux fruits à pépins.
  • La taille du prunier sert essentiellement à éclaircir la ramure de l’arbre en lui donnant un port harmonieux et aéré.
  • Couper les rameaux qui se croisent à l’intérieur de la cime, et mastiquer les plaies de taille avec un produit cicatrisant.
  • Effectuer cette opération durant le repos de végétation, hors période de gel, de préférence courant novembre.
  • Le prunier est très peu exigent en fumure, il est conseillé d’éviter de réaliser des apports d’azote. En revanche au printemps, il accepte potassium, phosphore, cendres de bois.

Un peu d’histoire…

  • Il existait déjà en Europe, un prunier sauvage (Prunus insititia) à petits fruits bleuâtre à saveur douce et plus ou moins sucrée et un prunellier (Prunus spinosa) dont les fruits d’abord très acerbes deviennent mangeables après les premières gelées. Le prunier domestique (Prunus domestica) a été introduit en France du temps des croisades.
  • L’expression « compter pour des prunes », elle viendrait vraisemblablement des premières croisades quand les croisés ont ramené dans leurs bagages le prunier de Damas.
  • Ce n’est qu’au XVIème siècle, c’est-à-dire trois siècles plus tard que sa culture aurait vraiment commencé. Aujourd’hui il est répandu dans toute la France.
  • Le pépiniériste Jouve-Racamond aurait d’ailleurs retrouvé, un des plants de cette époque dans un presbytère de Provence et le commercialise sous le nom de « Perdrigonne du presbytère ».

Variétés provençales

  • Dans de nombreuses localités provençales, la prune Perdrigone était largement répandue. C’est avec cette dernière que l’on fabriquait, souvent à l’occasion de grandes veillées familiales, les fameuses « pistoles », moitiés de prunes séchées et enrobées de sucre.
  • Les pistoles faisaient partie des fameux treize desserts qui terminaient le « gros souper », comme l’on dit chez nous, après la messe de minuit à Noël.
  • Dans notre région, on trouve aussi la prune d’Entebien connue par les pruneaux d’Agen, était largement répandue.
  • Le prunier de Briançon ou Afatouliers dont les amandes de ce fruit de petite taille broyées et pressées donnaient l’huile de Marmotte utilisée en huile de table ou médicinale.
  • Une prune blanche dite du Luberon qui est mûre à la fin juillet.
  • La prune Martin, trouvée par M. Martin à Plan d’Orgon dans les Bouches-du-Rhône.

Variétés présentes dans le verger

Description
La prune Perdrigon, ou « Pruno pardigouno » (« perdrix » en provençal) est sans doute la prune la plus répandue en Provence.
L’arbre, qui fleurit en avril, est montant et vigoureux, très productif à maturité et il s’adapte très bien en altitude.
Le fruit est de taille moyenne, sensiblement équivalent à une Reine-Claude, bleu violet, bien coloré et légèrement pruiné à la chair de couleur vert clair.
Il vient à maturité de mi-août à mi-septembre.

Consommation
Cette prune sèche très bien, surtout au soleil de Provence, pour confectionner des pruneaux appelés localement « pistoles ».
Elle se consomme également fraiche ou cuite car c’est une excellente prune à tarte (car plus sucrée que la Reine-Claude) et elle mérite l’attention des amateurs de bons et beaux fruits.
On peut aussi en faire de l’eau de vie et elle est très bonne en confiture.
La relance de la production des pistoles, donc de la plantation de pruniers Perdrigone, peut s’envisager dans le cadre de la valorisation des produits de terroir.

Un peu d’histoire
Dans de nombreuses localités provençales, la prune Perdrigone était largement répandue.
C’est avec cette dernière que l’on fabriquait, souvent à l’occasion de grandes veillées familiales, les fameuses « pistoles », moitiés de prunes séchées et enrobées de sucre.
On coupait les fruits en deux et, après les avoir dénoyautés, on les enfilait sur de petits bâtons que l’on piquait ensuite sur des fuseaux de paille.
On suspendait le tout dans un grenier bien aéré afin d’obtenir un séchage partait.
Celui-ci réalisé, les moitiés de fruits étaient roulées dans du sucre.
Les pistoles faisaient partie des fameux treize desserts qui terminaient le « gros souper », comme l’on dit chez nous, après la messe de minuit à Noël.
Elles étaient également exportées, notamment en Suisse, en Belgique et en Angleterre.

Description
Il ne s’agit pas particulièrement d’une variété originaire de Provence mais elle y est très largement répandue et surtout c’est incontestablement la reine des prunes, sans doute la meilleure dans la catégorie des Reine Claude, et la meilleure des prunes avec la Mirabelle.
C’est une variété très ancienne auto-stérile et pollinisé par les mirabelles
Ce prunier est peu sensible aux maladies, parfois envahi par les pucerons (à traiter avec une pulvérisation d’eau additionnée de savon noir), et très vigoureux.
Hauteur à maturité : 8 m Variété très fertile et vigoureuse, aux rameaux étalés.
Il convient de dégager le milieu de l’arbre et de supprimer les rameaux qui ont beaucoup donné.
Il produit un gros fruit rond de couleur vert clair à chair ferme de couleur jaune se détachant assez bien du noyau.
La Reine Claude Dorée est la meilleure des Reine Claude, son fruit est très juteux et richement sucré, son parfum est agréable, sa saveur excellente
Adapté à la culture en altitude, les prunes arrivent à maturité vers la mi-août.

Consommation
L’une des meilleures variétés de table

Un peu d’histoire
Son nom lui fut donné en l’honneur de la Reine Claude de France, fille de Louis XII et épouse de François Ier dont c’était le fruit préféré

Description

Mure vers le 20 Juillet.

Description
Le mirabellier (Prunus domestica subsp. syriaca) est une variété auto-fertile.
Cet arbre productif de 4 à 10 mètres de hauteur est idéal pour la pollinisation des autres pruniers.
Il produit un fruit petit, arrondi, jaune terne nuancé doré, à la chair ambrée et fondante au gout de miel il a un noyau épais dont la surface est ridée vers le sommet.
Le fruit est plus gros que la mirabelle de Metz mais le gout légèrement moins sucrée
Pour obtenir des fruits de bonnes qualité gustatives il faut un climat avec des écarts de températures important entre le jour et la nuit et une température diurne pas trop élevé, certain parle d’une limite de 25°C

Consommation
Le principal critère de choix pour les mirabelles est leur degré de maturité. Il faut ainsi préférer des fruits dont la peau est souple au toucher, et recouverte de pruine (pellicule cireuse protectrice observée sur certains fruits comme les prunes et le raisin), ce qui est un gage de maturité et de fraîcheur.
De petites taches rousses ou rouges peuvent aussi être le signe d’un fruit mûr.
Enfin, lorsque vous ouvrez la mirabelle, le noyau ne doit pas (ou peu) adhérer à la chair.
La mirabelle est un fruit fragile, sensible à l’entassement : étalez-les dans un compotier pour espérer les conserver 2 ou 3 jours, à température ambiante.
La congélation de fruits lavés, séchés et dénoyautés est également possible il s’utilise beaucoup en pâtisserie.

Un peu d’histoire
Le mirabellier semble avoir des origines orientales (Caucase, Arménie), ou asiatiques (Chine). Quoi qu’il en soit, il nous vient de l’Est, et il n’a fait que tardivement son apparition en France.
La légende veut que la mirabelle ait été introduite en France par René II, Duc d’Anjou et de Lorraine, au XVe siècle.
Il est également possible qu’elle ait d’abord été cultivée dans le Midi, dans des communes portant le nom de Mirabel et Mirabeau (Drôme, Tarn et Garonne, Vaucluse), avant de gagner la Lorraine car René II duc de Lorraine vécut sa jeunesse à la cour de son grand père le bon roi René.
Mais on dit aussi que le prunier nous est parvenu à l’époque des Croisades, entre le XIe et le XIIIe siècle… Le débat reste ouvert!

Synonymes
Reine Claude Monot

Description
Arbre de vigueur moyenne, à port semi-érigé (Hauteur jusqu’à 7 mètres).
Très productif, il a une mise à fruits très rapide et régulière.
Cette variété est auto-fertile et c’est un excellent pollinisateur.
Elle résiste bien aux maladies (peu sensible au monilia) et demande donc très peu de soins, elle est donc très facile à cultiver pour un amateur.
La floraison apparait sur les rameaux de l’année précédente à la mi-mars. Aussi, on évitera les tailles trop sévères. Supprimez seulement le bois mort et tous les 6-7 ans, aérez un peu le centre.
Cette variété craint énormément le froid, donc il est déconseillé de la planter dans le Nord de la France.
La fructification a lieu début à mi-septembre.
Les prunes sont de gros calibre, arrondies, de couleur jaune verdâtre.
La chair est ferme, juteuse, sucrée et parfumée, au centre se cache un gros noyau.

Consommation
Cueillis début septembre, les fruits de la Reine Claude de Bavay se conservent bien au frais soit au frigo soit dans une cave bien aérée.