Le cerisier, la star du verger, associe toutes les qualités gustatives de ses fruits savoureux, et nous offrant de surcroit une spectaculaire floraison printanière et de magnifiques couleurs automnales.
Description
- Le cerisier (Prunus cerasus, syn. Cerasus vulgaris) est un arbre fruitier de la famille des Rosacées et de la sous-famille des Prunoïdées qui comprend notamment le merisier(Prunus avium, syn. Cerasus avium) et le prunellier (Prunus spinosa), à usage alimentaire et/ou médicinal, lelaurier cerise (Prunus laurocerasus) plante ornemental et toxique, le prunier domestique (Prunus domestica), le cerisier (Prunus cerasus, syn. Cerasus vulgaris), l’amandier (Prunus Amygdalus, syn. Amygdalus communis), l’abricotier (Prunus Armeniaca, syn. Armeniaca vulgaris), le pêcher (Prunus persica, syn. Persica vulgaris), cultivés pour leurs fruits.
- Les différentes espèces de cerisiers donnent des fruits plus ou moins acides, gros ou sucrés.
- Si les cerises sauvages entrent parfois dans la composition de liqueurs, confitures et autres plat locaux, les arboriculteurs ont développé des variétés à plus gros fruits, destinés à être consommés crus ou dans des préparations culinaires variées. La classification des diverses espèces de cerisiers et de leur origine botanique est un sujet assez débattu.
- Il semble admis de nos jours que deux espèces botaniques, P. avium et P. cerasus, sont à l’origine de la plupart des espèces et variétés cultivées pour leurs fruits.
- Prunus avium (L.) L., le cerisier des oiseaux, ou merisier, à l’origine des variétés de cerises douces. C’est une espèce croissant à l’état sauvage en Europe (dont la France), dans le Caucase et en Turquie, Iran, Afghanistan. Ses fruits, nettement plus petits que des cerises cultivées, servent à préparer une eau-de-vie connue sous le nom de kirsch dans l’est de la France. On distingue les cerises à chair ferme (bigarreaux) et celles à chair molle (guignes). La plupart des cultivars issus du Prunus avium sont auto-incompatibles et réclament une pollinisation croisée afin d’être productifs.
- Prunus cerasus L., le griottier est une espèce à l’origine des variétés de cerises acides. Il serait originaire de la région de la mer Caspienne et de l’Asie Mineure et d’Europe. On distingue les cerises à jus coloré (griottes, morelles (griotte du Nord…)) et à jus clair (amarelles (cerise de Montmorency…)). Ce sont des arbres plus petits que les variétés de P. avium, donnant des fruits rouges brillants. Ils sont en général auto-compatibles et s’hybrident entre eux. De nombreuses variétés ont été développées à partir de ces deux espèces et sont cultivées pour leurs fruits.
- La culture des cerisiers est très étroitement liée au terroir (sol, climat) et au type de porte-greffe utilisé. Les porte-greffes utilisés sont le merisier sauvage, pour les variétés à grande végétation, guignes et bigarreaux, et le Cerisier de Sainte Lucie pour les griottes et les cerises.
- Il faut généralement compter quarante-cinq jours entre la floraison et la maturation des fruits.
- Huit années sont nécessaires après la plantation pour que le cerisier commence à produire. Entre douze et vingt-cinq ans, il se montre le plus productif.
- Au Japon, le cerisier est surtout planté pour ses qualités ornementales. Son nom est sakura (devient zakura après un autre mot), et sa floraison est guettée dans de nombreuses régions. Les cerisiers ornementaux sont aussi cultivés ailleurs dans le monde comme plantation d’alignement le long des rues ou dans les jardins et les parcs.
Un peu d’histoire…
- Les cerises sauvages étaient déjà consommées dans l’Antiquité. La culture du merisier pour ses fruits remonterait au IVe siècle avant notre ère, d’après les traces archéologiques trouvées en Asie Mineure (Caucase, Anatolie). Les premières cultures seraient grecques puis romaines.
- Les historiens ne sont pas d’accord pour déterminer qui des Grecs ou des Romains ont introduit la cerise en Europe.
- C’est au Moyen Age que les cerisiers commencèrent à être cultivés ; ses fruits délicats et sucrés étaient appréciés, mais aussi son bois, à la texture et à la finesse délicates.
- Le terme « cerise » est apparu dans la langue en 1190. Il vient du latin cerasus (cerisier) qui l’a lui-même emprunté au grec ‘kerasos’.
- Au XVIIIème siècle, Louis XV, grand amateur de cerises, encouragea la culture et le développement des nouvelles variétés.
- Aujourd’hui, on recense en France plus de 200 variétés, mais seulement une douzaine est cultivée.
Culture en Provence
- Dans le Vaucluse, la cerise est une culture traditionnelle et séculaire
- Les premières traces écrites de son importance sur la zone remontent au XVIIème siècle, elle était destinée essentiellement à la consommation familiale. Les arbres sont alors dans les jardins familiaux, mais aussi clairsemés au milieu des champs de céréales et sur les talus.
- La véritable implantation de la culture à des fins commerciales remonte au XIXème siècle. Le développement du chemin de fer offre de nouvelles perspectives aux cerises vauclusiennes. De plus, à la fin du XIXème siècle, la crise du phylloxera ravage le vignoble vauclusien ce qui entraîne la réorganisation de l’agriculture par la recherche d’autres débouchés.Présentant des perspectives commerciales intéressantes, le cerisier se développe et s’impose alors essentiellement sur les zones de coteaux, aux contreforts du Mont Ventoux, des Monts de Vaucluse et du Luberon.
- De nos jours, le Vaucluse est leader national en cerises de table : 25% de la production nationale de cerises de bouche et les 3/4 de la production française destinée à l’industrie pour faire de la cerise confite. En France, une cerise sur trois est produite dans notre département.
- La culture de la cerise a également un impact social non négligeable dans cette zone en matière de main d’œuvre, puisque la récolte des cerises de bouche s’effectue uniquement à la main, elle constitue dans certaines communes la base de la vie rurale dans une partie du département.
- Les cerisiers contribuent au façonnement de magnifiques paysages provençaux, particulièrement pendant la floraison en mars, ou ils habillent d’un voile blanc les vallées et les coteaux vauclusiens.
- Il est de tradition en Provence de produire de la cerise destinée au confisage. Les 3 variétés qui se prêtent le mieux au confisage sont le bigarreau Napoléon, la cerise Camus ou la cerise Rainier. Elles offrent de nombreux avantages pour la transformation : une forme des fruits parfaitement ronde, un noyau n’adhérant pas à la chair, un équeutage facile, et bonne fermeté. L’usine qui se trouve dans la région d’Apt est la plus grande fabrique de fruits confits au monde.
Variétés présentes dans le verger
Description
Cette cerise blanche rosé, douce et très craquante est un bigarreau.
Elle ressemble à la cerise Napoléon en plus ronde.
Elle arrive à maturation autour de la mi-juin.
Consommation
Cerises blanches traditionnellement dédiées à la confiserie dans la région d’Apt car elle a une chair ferme, un équeutage facile et le noyau s’ôte facilement.
Un peu d’histoire
La production de la cerise confite du Luberon et des Monts de Vaucluse remonte au Haut Moyen-Âge.
On dit que la friandise fut offerte aux papes Urbain V et Clément VI qui siégeaient en Avignon et qui l’appréciaient fortement.
Description
Chaque année, la campagne de bigarreau s’ouvre avec la Burlat, variété traditionnelle très précoce qui représente 37% de la production de cerises de bouche en France
La variété de base à avoir dans son verger, sa maturité précoce le protège de la mouche de la cerise.
Grace à une bonne floribondité, le cerisier Burlat est régulièrement productif avec une vigueur forte et un port assez érigé, qui peut en faire aussi un bel arbre d’ombrage, s’il est formé en tige. Hauteur à maturité : 8 m, Largeur à maturité : 6 m
La taille est inutile mais tous les trois ou quatre ans, rajeunissez les rameaux à fruits en les taillant juste après la récolte.
Reconnue pour sa qualité gustative, cette variété se caractérise par sa forme de rein aplati à l’épiderme brillant allant du rouge à pourpre, sa chair est sucrée avec une texture fondante et juteuse et peu acide.
Sa récolte s’échelonne de mi-avril pour les zones les plus précoces du Languedoc-Roussillon jusqu’à mi-juin pour les zones tardives de Rhône-Alpes (Monts du Lyonnais).
Elle se récolte en Provence vers début mai.
Consommation
Cerise de bouche sucrée et peu acide.
Un peu d’histoire
Originaire du Rhône (France) le cerisier Burlat est une variété libre, issu d’un semis de hasard repéré au début du XXème siècle par Mr. Léonard Burlat dans une haie dans le quartier de Gerland près de Lyon
Description
C’est un arbre de bonne vigueur, d’un port érigé, qui fleurit en moyenne saison.
Il vient à maturité entre fin mai et fin juin selon les zones où il est cultivé.
A tendance à alterner.
Il produit un fruit magnifique en forme de cœur, moyen à gros, est d’un beau rouge vif légèrement foncé.
Sa chair est croquante, très ferme, mais bien sucrée.
Le fruit résiste bien à l’éclatement, il se conserve et se transporte très bien.
Consommation
De chair très ferme, craquant, il était utilisé avec de la gnôle pour élaborer des fruits à l’alcool. Un peu d’histoire
En 1886, Mr. Auguste Pélissier, pépiniériste à Châteaurenard, met au point ce bigarreau (qui porte toujours son nom) suite, dit-on, à un semis de hasard.
Cette variété, autrefois largement répandue en Provence, est intéressante pour l’amateur par la qualité de son fruit.
Description
Cette griotte est séduisante pour les amateurs, car elle est très rustique.
L’arbre est d’une hauteur moyenne, son port est érigé, il est vigoureux et peu exigeant ; il est très productif et n’alterne pas.
Les griottes (du provençal « agriota » qui signifie « aigre ») sont réputées pour avoir une saveur acidulée, légèrement aigre et une chair molle.
Toutefois la Griotte de Provence, à bonne maturité, est relativement douce et très peu acide.
Le fruit de taille petite à moyenne est d’un beau rouge vif et arrive à maturité fin mai début juin.
Consommation
Elle peut donc être mangée en frais ou en jus, tout en gardant cette acidité de fond,
Elle est formidable pour faire des tartes ou des confitures.
Description
L’arbre, de bonne vigueur et de grande fertilité, a un port divergeant parfois retombant, toujours irrégulier.
La floraison est précoce. Bois assez fort. Rameaux peu nombreux, très étalés, arqués ou pendants, longs, de grosseur moyenne, flexueux et d’un rouge-brun jaunâtre amplement couvert de gris cendré.
Feuilles peu nombreuses, fort grandes, ovales allongées, vert clair, sensiblement acuminées, à bord irrégulièrement dentés.
Fleurs précoces, à épanouissement simultané.
Variété très précoce qui se récolte en mai et juin.
Fruit de première qualité à peau rouge et à la chair rouge foncée brunâtre, très ferme et assez fine. Fruits attachés par trois, le plus habituellement.
Grosseur au-dessus de la moyenne. Forme arrondie plus ou moins ovoïde et bossuée, aplatie autour du pédoncule, à sillon inséré dans une cavité prononcée et presque triangulaire.
Consommation
Cerise de bouche au gout doux et rarement très sucré.
Un peu d’histoire
Ce bigarreau fut obtenu par Mr. Jaboulay vers 1830.
Description
C’est un bigarreau très précoce