Le grenadier est cultivé depuis la plus haute Antiquité dans toutes les régions méditerranéennes pour les qualités ornementales de ses fleurs rouge vif et ses fruits comestibles riches en antioxidants.

Description

  • Le Grenadier (Punica Granatum) est un petit arbre ou plutôt un arbrisseau touffu, à rameaux nombreux, sortant souvent de terre, et parfois buissonnant de la famille des Lythracées, Punicacées.
  • Les grenadiers s’adaptent à de nombreux climats, des tropiques aux régions tempérées chaudes, mais ne mûrissent leurs fruits que s’ils bénéficient d’un été chaud et sec à condition que ses racines ne manquent pas d’eau.
  • Taillés, ils peuvent constituer des haies et ils se prêtent à la culture en bac.
  • A multiplier par semis au printemps, par bouturage en été, ou par drageons.
  • Le Grenadier n’est pas exigeant pour le sol, néanmoins, il donne les meilleurs résultats dans un terrain profond, gras ; les terres d’alluvions lui conviennent le mieux.
  • Les terrains alcalins lui sont favorables : de même l’excès d’humidité qui est contraire à la plupart des espèces fruitières, est favorable au Grenadier.
  • Il pousse fort bien dans tous les pays et régions où la température ne baisse pas au-dessous de -18° C et -20° C.
  • Les rameaux sont épineux pendant leur jeune âge.
  • Les feuilles sont petites, lisses, vert foncé, vernissées et oblongues, devenant doré en automne.
  • Ses fleurs solitaires, très décoratives, ont 3-7 pétales pétales froissés de couleur oranger à rouge écarlate, apparaissent à partir de Juillet (Midi de la France)Des fleurs males (en forme de cloche) et des fleures hermaphrodites (en forme de vase) sont présentes sur le même arbre.
  • Ces arbres sont autofertiles mais la fructification est amélioré par une pollinisation croisée
  • La maturité des fruits se situe de septembre à octobre.
  • Le fruit, de la grosseur d’une orange ou encore plus volumineux, est sphérique ou à peine aplati, parfois hexaédrique, à péricarpe épais, coriace, surmonté des restes d’un calice dentelé très résistant.
  • D’abord vert, puis ivoire-rougeâtre, il varie en pleine maturité du jaune brun jusqu’au rouge terne, marbré de points plus vifs ou foncés. L’intérieur du fruit est divisé par de légères cloisons en quelques compartiments ou loges.
  • Chaque loge est remplie de graines anguleuses ou polyédriques, enveloppées d’une pulpe d’un rose grenat plus ou moins foncé suivant les variétés.

Consommation

  • La pulpe des grenades est juteuse, sucre et très acidulée, d’un goût très agréable et relevé. Son jus est rafraîchissant et désaltérant. C’est pourquoi le fruit est apprécié dans les pays chauds du pourtour méditerranéen.
  • La grenade est utilisée pour la fabrication d’une boisson rafraîchissante appelée « la grenadine ». Mais attention car aujourd’hui la grenadine du commerce est souvent préparée avec des matières colorantes, du jus de fruits rouges, de la vanille et de l’acide citrique.
  • En Orient, les graines de la grenade, ainsi que l’écorce et les racines du grenadier sont utilisées dans la médecine populaire.
  • La grenade connaît depuis quelques années un regain d’intérêt, en raison des pouvoirs antioxydants de son jus. A condition que tout le fruit, y compris les membranes blanches séparant les arilles, soit pressé, un verre de jus de grenade apporterait en effet d’avantage d’antioxydants qu’un verre de vin ou de thé vert.
  • Son influence bénéfique a été prouvée dans le traitement de cancer, notamment celui du sein et de la prostate, et dans la lutte contre le mauvais cholestérol.
  • Les anciens auteurs arabes parlaient de la grenade dans les termes suivants :
    • Les fruits sucrés produisent un effet calmant sur l’estomac et la toux,
    • Les fruits acides font du bien lors de maladies digestives et d’indigestion et pour soulager les douleurs cardiaques.
    • La grenade était aussi utilisée comme encre et teinture dans les tapis d’Orient donnant, une fois cuite, un noir brillant.

Un peu d’histoire…

  • Son origine remonterait à 6000 ans avant Jésus-Christ dans la région du Caucase, d’où elle aurait rapidement circulé au sud jusqu’en Iran, à l’Est jusqu’en Afghanistan, en Inde et en Chine, et à l’ouest jusqu’en Egypte.
  • Elle fut importée en Occident dans la région méditerranéenne de l’Europe et de l’Afrique du Nord. Elle serait d’ailleurs à l’origine du nom de la ville Grenade, qui représente encore un lieu de production important.
  • En France, on retrouve l’étymologie du mot dans un des premiers romans de la littérature française écrit par Chrétien de Troyes vers 1165, sous l’appellation Pume Grenate (en anglais la grenade s’appelle ‘Pomergranate’), puis en 1314 sous le nom de Grenata dans un recueil du chirurgien Henri de Mondeville.
  • En France on commence à le cultiver en provence à l’époque de Louis XIV.

Variétés présentes dans le verger

4 Grenadier de Provence

  • Cet arbuste caduc peut aller de 1,50 mètre à plus de 3 mètres de diamètre et plus de 3,50 mètres de hauteur selon les interventions de taille.
  • Le grenadier Provence a un port naturellement buissonnant et des rameaux légèrement épineux.
  • Il est très résistant au froid et peut supporter des gelées pouvant aller jusqu’à -17°C.
  • La floraison commence entre juin et juillet et peut se poursuivre de façon aléatoire en août et parfois jusqu’à début septembre, avec des petites fleurs simples de couleur oranger vif .
  • La maturité des fruits se situe à l’automne (de septembre à octobre). Les grains sont à noyau dur.  
  • Etant donné la maturité tardive des fruits, l’aire de culture doit être réservé au sud de la France. En effet seules les situations chaudes et ensoleillées en arrière-saison permettront une bonne maturité des fruits